Bibliographiecritique. Jean Ehrard, PrĂ©face aux ConsidĂ©rations sur les [] Romains, Paris, Garnier-Flammarion, 1968.. Georges Benrekassa, La Politique et sa mĂ©moire : le politique et l’historique dans la pensĂ©e des LumiĂšres, Paris, Payot, 1983. Catherine Volpilhac-Auger, Tacite et Montesquieu, Oxford, Voltaire Foundation, SVEC, 1985.
On pourrait croire que l’épisode politique du Pass sanitaire est un accident du rĂ©gime, qu’il est un dysfonctionnement soudain et passager d’institutions qui ne rĂ©pondent plus, qui semblent comme en surchauffe et prises dans une dynamique tyrannique comme elles ne l’ont que rarement Ă©tĂ©. L’exĂ©cutif dispose de parlementaires Ă  ses ordres. Le Conseil d’Etat ne voit mĂȘme plus les erreurs manifestes d’apprĂ©ciation », les disproportions dans les dĂ©cisions rĂ©glementaires, ne dĂ©fend plus les libertĂ©s publiques », sans compter les copinages qui conduisent Ă  des jeux d’influence affectant la fiabilitĂ© et la pleine objectivitĂ© des rapporteurs. Seul le DĂ©fenseur des droits surnage aujourd’hui dans cet ocĂ©an de forfaiture politique et de fautes juridiques manifestes. Or, cette situation politique est l’aboutissement d’un processus. Les Ă©vĂ©nements qui se dĂ©roulent sous nos yeux rappellent singuliĂšrement ce qu’a connu la France sous la RĂ©volution et la Terreur, la vĂ©ritable Matrice de cette tragique pĂ©riode. Il s’agit en effet, dans les deux cas, d’une pĂ©riode de transition politique avec la fin de la RoyautĂ© et la fin d’une dĂ©mocratie libĂ©rale, de maniĂšre patente aujourd’hui, par la suspension de certaines libertĂ©s publiques et la pratique coercitive du pouvoir. Le Conseil de DĂ©fense sanitaire sorte de Conseil de DĂ©fense et de sĂ©curitĂ© nationale et le Conseil scientifique, créé le 11 mars 2020, deviennent des organes exĂ©cutifs en doublon ou du moins des organes consultatifs en droit mais dĂ©cisionnels en fait, mettant en place une feuille de route Ă  laquelle se tiennent tous les membres du gouvernement. L’extrĂȘme-centre a trouvĂ© son ComitĂ© de salut public, le terme salut », ironie insigne, venant du terme latin salus qui signifie santĂ©, bon Ă©tat du corps ». C’est aussi une pĂ©riode de transition anthropologique les deux systĂšmes sont fondĂ©s sur la promotion d’un nouvel homme. La grande rĂ©initialisation de la 4Ăšme rĂ©volution industrielle prĂŽnĂ©e par Klaus Schwab ressemble Ă  s’y mĂ©prendre Ă  la grande rĂ©gĂ©nĂ©ration » attendue par la RĂ©volution. Philippe Pichot-Bravard dans La RĂ©volution française 2015 Ă©voque une dictature rĂ©gĂ©nĂ©ratrice » notamment Ă  partir du 25 dĂ©cembre 1793 et ajoute La rĂ©gĂ©nĂ©ration de l’homme ne peut ĂȘtre qu’autoritaire, contraignante et si nĂ©cessaire, destructrice » Cette articulation entre le bien ĂȘtre collectif reposant sur la vertu civique » de chacun est tout Ă  fait comparable Ă  l’ esprit de responsabilitĂ© » invoquĂ© par le PrĂ©sident et le Premier ministre pour faire accepter une vaccination massive, marque de vertu collective et de souci de l’autre. On retrouve du reste, dans ce qu’il est convenu d’appeler un chantage politique, les manipulations auxquelles se livraient dĂ©jĂ  les RĂ©volutionnaires Ă  partir du sensationnalisme de L’Emile Rousseau Il n’y a point d’assujettissement si parfait que celui qui garde l’apparence de la libertĂ© ; on captive ainsi sa volontĂ© mĂȘme 
 mais il ne doit vouloir que ce que vous vouliez qu’il fasse ». Ce qui est dit de l’élĂšve et de lĂ©ducation au XVIIIĂšme est tout Ă  fait transposable Ă  l’adresse extrĂȘmement infantilisante et humiliante d’Emmanuel Macron aux Français le 12 juillet. Le peuple français n’est qu’un enfant qu’il convient de domestiquer en prĂ©tendant le faire accĂ©der Ă  la libertĂ©. C’est aussi la pĂ©riode d’un nouveau contrat social la naissance du citoyen », d’une AssemblĂ©e nationale » souveraine et d’une nouvelle sociabilitĂ© politique sous la RĂ©volution. Klaus Schwab mentionne expressĂ©ment la nĂ©cessitĂ© d’un nouveau contrat social » Ă  travers notamment une nouvelle sociabilitĂ© numĂ©rique dans Covid-19. Ce contrat social, qui sĂ©duisait les esprits rĂ©volutionnaires, a pourtant eu une traduction bien peu dĂ©mocratique sous les annĂ©es de la Terreur. Le dĂ©cret relatif aux gens suspects » dite loi des suspects du 17 septembre 1793, votĂ©e sur la proposition de Merlin de Douai et de CambacĂ©rĂšs, visait Ă  discriminer les citoyens vertueux de ceux qui soit par leur conduite, soit par leurs relations, soit par leurs propos ou leurs Ă©crits se sont montrĂ©s partisans de la tyrannie ou du fĂ©dĂ©ralisme et ennemis de la libertĂ© ». Un certificat de civisme », dĂ©livrĂ© par le Conseil gĂ©nĂ©ral de la Commune de Paris, attestait de la bonne conduite et de l’orthodoxie politique. Il faut dire que BIllaud-Varenne avait prĂ©parĂ© le terrain en dĂ©clarant En profitant de l’énergie du peuple, nous allons exterminer les ennemis de la RĂ©volution ». Le dĂ©cret du 1e juin 2021 prescrivant les mesures gĂ©nĂ©rales nĂ©cessaires Ă  la gestion de la sortie de crise sanitaire prĂ©voit la crĂ©ation du passe sanitaire » donnant accĂšs Ă  ses dĂ©tenteurs aux lieux mentionnĂ©s exhaustivement par le dĂ©cret du 19 juillet 2021. Cette disposition de nature rĂ©glementaire, en attendant le dispositif lĂ©gislatif en discussion Ă  l’AssemblĂ©e nationale, prĂ©cise dĂ©jĂ  les caractĂ©ristiques du Pass sanitaire et divise les citoyens en deux catĂ©gories les dĂ©tenteurs de ce Pass, faisant preuve de vertus civiques, et les autres, les rĂ©fractaires. Le choix de la vaccination est personnel et peut-ĂȘtre motivĂ© par des considĂ©rations mĂ©dicales, peut-ĂȘtre mĂȘme collective, tout Ă  fait lĂ©gitimes et comprĂ©hensibles. Mais entendre des journalistes dire qu’il s’agit de rendre la vie impossible aux Français qui refusent de se faire vacciner ne traduit que trop naĂŻvement mais trop exactement l’intention de diviser la citoyennetĂ©. Le certificat de vaccination d’aujourd’hui est le certificat de civisme de 1793. Cela se sent et se sentira malheureusement dans les tensions sociales qui ne manqueront pas d’advenir. Les dĂ©cisions du gouvernement relatives Ă  l’obligation du Pass Sanitaire sur les lieux de travail vont crĂ©er des situations de pressions psychologiques trĂšs douloureuses un employeur, menacĂ© lui-mĂȘme par un contrĂŽle sur place, sera en droit d’exiger de son employĂ© une vaccination au mĂ©pris du droit le plus Ă©lĂ©mentaire de disposer de son propre corps et de l’arsenal juridique qui protĂšge l’intĂ©gritĂ© de la personne Code de Nuremberg de 1946-1947, etc 
 Le PrĂ©sident de la RĂ©publique, par l’ensemble des dĂ©cisions qu’il a annoncĂ©es aux Français, dans cette adresse – que je persiste Ă  trouver historique » pour le coup
 – s’inscrit historiquement dans le sillage de la Terreur mais plus globalement dans un rĂ©gime de la peur qui devient une mĂ©thode de gouvernement. Il s’inscrit, ce faisant, dans la lignĂ©e d’un machiavĂ©lisme politique qui fonde le gouvernement sur l’exclusive potestas, se traduisant par une crainte » et un saisissement des Français dont ce jeune PrĂ©sident doit certainement se dĂ©lecter, comme manifestation d’une puissance inespĂ©rĂ©e. Attention, car le kairos machiavĂ©lien – l’ occasion » – est rĂ©versible lorsque c’est Ă  lui et Ă  lui seul que l’on se soumet. La Terreur s’est historiquement retournĂ©e contre ses acteurs. On ne gouverne pas impunĂ©ment avec l’inimitiĂ© politique. Quelque chose de plus solide doit unir le Prince et ses sujets, le PrĂ©sident et le peuple le respect, l’amitiĂ© politique, un sens de la paternitĂ© rĂ©ellement bienveillante dont Emmanuel Macron, jeune homme pas fini », est dĂ©finitivement incapable. L’effet de miroir est saisissant, Ă  mon sens, entre des deux pĂ©riodes et Emmanuel Macron demeure, plus que jamais, l’illustration politique de ce que j’ appelais le 3 fĂ©vrier 2019 l’extrĂȘme-centre, la forme rĂ©actualisĂ©e, en dĂ©pit des apparences, de la violence rĂ©volutionnaire. Cependant, loin d’ĂȘtre une perpĂ©tuation ou du moins une rĂ©itĂ©ration de la geste RĂ©volutionnaire, la 4Ăšme RĂ©volution industrielle et sa traduction politique manifestĂ©e par ce sinistre Pass sanitaire semblent prĂ©figurer la clĂŽture d’un cycle, comme si le serpent finissait par se mordre la queue. L’homme issu de la RĂ©volution est dĂ©jĂ  rĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » et la tentative du cerveau Davos dont E. Macron est le bras apparaĂźt comme une tentative Ă©perdue d’en reconduire la rhĂ©torique, d’en reproduire le schĂ©ma sans avoir un vĂ©ritable kairos historique ou sans avoir le soutien sociologique d’une classe en dynamique ascensionnelle comme cela a Ă©tĂ© le cas sous la RĂ©volution française. C’est une Ă©nergie du dĂ©sespoir en dĂ©pit des apparences, puisque le systĂšme davocratique paraĂźt fort, stable et Ă©tabli. Mais qui sait si les choses en resteront lĂ  ? Le peuple français, au plus profond de sa soumission, de sa dĂ©chĂ©ance, manifeste aujourd’hui sur tous les plans, a montrĂ© sa force et son dĂ©sir de persĂ©vĂ©rer dans l’histoire !
Penserla RĂ©volution est une obsession des hommes de la Contre-RĂ©volution. Devant le dĂ©luge rĂ©volutionnaire, « penser l’impensable » devient une arme nĂ©cessaire pour les contre-rĂ©volutionnaires, une condition pour survivre en exil. Ce refus intellectuel est toutefois hĂ©tĂ©rogĂšne et pluriel et puise dans diffĂ©rentes ressources conceptuelles et discursives.
Vous trouverez le dĂ©but du cours ici L'annĂ©e 1789 Les Ă©vĂšnements de l'annĂ©e 1789 sont les plus importants de la RĂ©volution ils sont souvent restĂ©s insctits dans la constitution actuelle. Exemple la DDHC DĂ©claration des Droits de l'Homme et du Citoyen -Quels sont les Ă©vĂšnements de l'anne 1789 ? Les meilleurs professeurs d'Histoire disponibles5 27 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 21 avis 1er cours offert !4,9 26 avis 1er cours offert !4,9 15 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !5 27 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 21 avis 1er cours offert !4,9 26 avis 1er cours offert !4,9 15 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !C'est partiLe Serment du Jeu de Paume AprĂšs la convocation des Etats GĂ©nĂ©raux, les dĂ©putĂ©s du Tiers Etat exigent le "vote par tĂȘte" avant de commencer la discussion sur les impĂŽts. Le Roi interdit aux dĂ©putĂ©s du Tiers-Etat de se rĂ©unir ; ces derniers se rĂ©unissent malgrĂšs tout dans la salle du "jeu de paume" 20 juin 1789. Ils prettent serment de ne pas se sĂ©parer avant d'avoir obtenu une constitution. Louis 16 fait donc venir des troupes Ă  Paris. La Prise de la Bastille Le 14 juillet 1789, le peuple de Paris, craignant une intervention des armĂ©es royales, s'empare de la Bastille. la prise de la forteresse royale est rĂ©alisĂ©e Ă  l'aide de la garde nationale. Cet Ă©vĂšnement marque le dĂ©but de la RĂ©volution Française ; il va devenir la fĂȘte nationale sous la 3Ăšme RĂ©publique. Le roi est toujours lĂ  La Nouvelle Constitution La France a obtenu une Nouvelle constitution elle devient une monarchie constitutionnelle qui commence en 1789 et se terminera en 1791 ; elle possĂšde dorĂ©navent une AssemblĂ©e lĂ©gislative qui vote les lois, les traitĂ©s de guerre et de paix et le montant des impĂŽts elle possĂšde donc un pouvoir lĂ©gislatif. Pour le roi, il ne reste que son pouvoir executif il fait appliquer les lois, la guerre et la paix, mais peut nommer et rĂ©voquer ses ministres. MalgrĂšs tout, le roi a le droit de vĂ©to il peut ne pas faire appliquer les lois avant 4 ans maximum !. Il abuse du reste de son pouvoir en esperant que la Monarchie constitutionnelle s'effondrera Ă  force de son instabilitĂ© due Ă  son roi. La fin des privilĂšges de la Noblesse Dans la nuit du 4 aoĂ»t 1789, tous les privilĂšges de la Noblesse sont abolis il n'y a plus de Noblesse. La DDHC DĂ©claration des Droits de l'Homme et du Citoyen En Septembre 1789, la DDHC est votĂ©e par l'AssemblĂ©e. Elle proclame l'Ă©galitĂ© en droits de tous les citoyens. La CrĂ©ation des DĂ©partements Les dĂ©partements ont tous la mĂȘme taille, l'objectif Ă©tant de maĂźtriser le territoire français leur nom est donnĂ© en fonction d'Ă©lĂ©ments du milieu naturel fleuves, riviĂšres, montagnes. La fin de la Monarchie et la mise en place de la RĂ©publique Raconter la fuite du Roi Le Roi Louis 16 n'accepte pas la RĂ©volution en 1791, il tente de fuir son Royaume et de partir vers l'Autriche pour y trouver le soutien militaire de l'Empereur d'Autriche famille des Habsbourgs. Il est arrĂȘtĂ© Ă  Varenne Lorraine. Pendant 1 an, la monarchie est maintenue maisle 10 aoĂ»t 1792, Louis 16 est renversĂ© et la RĂ©publique est proclamĂ©e c'est la premiĂšre des rĂ©publiques en france, qui en vivra 5. Louis 16 est executĂ© de 21 Janvier 1793. Le roi est mort Les dĂ©cisions de la RĂ©publique € L'Ancien Calendrier GrĂ©gorien calendrier actuel est remplacĂ© par le Calendrier RĂ©publicain pour se dĂ©barasser de l'influance du clergĂ©. Malheureusement, ce nouveau calendrier ne survivra pas Ă  la RĂ©volution. € La levĂ©e en masse En 1792, la France entre en guerre contre les grandes puissances europĂ©ennes ; l'AssemblĂ©e Nationale instaure la levĂ©e en masse pour pouvoir lutter tous les jeunes français peuvent ĂȘtre appelĂ©s sous les drapeaux dans l'armĂ©e. C'est l'ancĂštre du service militaire qui a Ă©tĂ© suspendu en 1997. -Quelle est la situation de la RĂ©publique en 1792 Toutes les grandes puissances europĂ©ennes, Ă  l'exeption de la Russie, ont dĂ©clarĂ© la guerre Ă  la RĂ©publique Française. En effet, les rois d'Europe craignent une contagion rĂ©volutionnaire. Les Autrichens et les Prussiens Ă  l'est, les Espagnols au Sud avec les Italiens et les Anglais sur tous les littoraux mettent en danger la RĂ©publique. De plus, la Guerre Civile fait rage dans de nombreuses rĂ©gions les Royalistes VendĂ©ens ne supportent pas les attaques contre la religion ; les FĂ©dĂ©ralistes des grandes villes Françaises ne supportent pas le pouvoir de Paris. -PrĂ©senter les acteurs de la RĂ©volution Française -Qui sont les sans-culottes ? Les sans-culotte sont des rĂ©publicains des grandes villes françaises, en particulier Ă  Paris. On les reconnait aux symboles qu'ils affichent et que la RĂ©publique a souvent gardĂ© €bonnet phrygien autrefois portĂ© en GrĂšce par les esclaves libĂ©rĂ©s, aujourd'hui portĂ© par Marianne, qui reprĂ©sente la RĂ©publique €cocarde tricolorele blanc symbolise la France, le bleu et le rouge reprĂ©sente Paris €pique crĂ©e avec les barriĂšres surmontĂ©es de pointes des riches seigneurs et bourgeois qui s'en servaient pour Ă©viter les Ă©ventuels voleurs qui voudraient essayer de s'introduire dans leur propriĂ©tĂ© €la Marseillaise créé par un Alsacien nommĂ© Rouget de l'Isle mais chantĂ©e pour la 1Ăšre fois par des volontaires marseillais pour la guerre qui avait faillit se dĂ©clancher Ă  cause de en entrant dans Paris. Les Sans culotte ne sont pas riches mais sont propriĂ©taires, artisans, et commerçants et ont des idĂ©es RĂ©publicaines et Egalitaires. Ils sont toujours volontaires pour faire la guerre dans les armĂ©es de la RĂ©publique ce sont les futurs soldats de NapolĂ©on. -Qui sont leurs ennemis ? Ce sont les royalistes vendĂ©ens. Leurs symboles sont les couleurs du Roi blanc et le sacrĂ©-coeur qui reprĂ©sente leur attachement Ă  la religion. Ils sont toujours commendĂ©s par un noble et accompagnĂ©s par un prĂȘtre. La convention C'est la nouvelle assemblĂ©e Nationale qui a Ă©tĂ© mise en place au moment de l'appariton de la RĂ©publique ; elle est constituĂ©e de dĂ©putĂ©s Ă©lus au suffrage universel masculin ; elle ressemble un peu Ă  l'assemblĂ©e natiale prĂ©sente. 1Les MONTAGNARDS 2La PLAINE 3Les GIRONDAINS ________________________________________________________ Les Grands Personnages de la RĂ©volution -Danton et Robespierre € Robespierre vient d'Arras et par Ă  Paris pour faire ses Ă©tudes. Il sera Ă©lu reprĂ©sentent du Tiers-Etat pour Arras. C'est lui qui invente la devise LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE. Il est trĂšs orgueilleux. Il a de grandes qualitĂ©s d'orateur et il est prĂ©cis et mĂ©ticuleux dans tous ses actes. Il est contre les bourgeois girondains. C'est lui qui met en place la levĂ©e en masse et la loi des suspects ce qui a menĂ© Paris Ă  la Terreur. C'est un Montagnard et, conformĂ©ment Ă  sa rĂ©putation, il ne mangeait que des oeufs et buvait exclusivement du lait. € Danton est Ă©galement un dĂ©putĂ© Montagnard, ami de Robespierre mais de caractĂšre trĂšs diffĂ©rent ; exellent orateur, il est aussi plus gĂ©nĂ©reux lorsque les ennemis de la RĂ©publique ont Ă©tĂ© anĂ©antis, il demande la fin de la Terreur ; Robespierre lui-mĂȘme le fait exĂ©cuter avant de disparaitre Ă  son tour. La Terreur C'est une pĂ©riode de l'Histoire durant laquelle des milliers de suspects vont ĂȘtre executĂ©s ; les dĂ©putĂ©s de la Montagne sont au pouvoir, guidĂ©s par Danton et Robespierre et ils appliquent les idĂ©es des sans-culottes . La France est entourĂ©e d'ennemis dont il faut se dĂ©barrasser. Pour cela, on met en place Le ComitĂ© de Salut Public qui transforme la RĂ©publique en dictature il est constituĂ© d'un petit groupe de dĂ©putĂ©s. Le Tribunal RĂ©volutionnaire qui juge les suspects de magnĂšre expĂ©ditive ; les suspects sont Royalistes FĂ©dĂ©ralistes Nobles et PrĂȘtres qui n'avaient pas prĂȘtĂ© serment sur la constitution La RĂ©publique est sauvĂ©e mais la Terreur continue jusqu'Ă  ce que les dĂ©putĂ©s de la Plaine, effrayĂ©s, dĂ©cident de faire arrĂȘter et executer Robespierre le 9 THERMIDOR AN II 27 juillet 1794
Livre: Livre ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française. de Stael-Holstein (Anne-Louise Germaine Necker, Baronne De)., commander et acheter le livre ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française. en livraison rapide, et aussi des extraits et des avis et critiques du livre, ainsi qu'un rĂ©sumĂ©. Edit du 19/06/2022 lĂ©gĂšre retouche du fichier ! Voici venue l’heure de publier aujourd’hui les ressources correspondantes au 6Ăšme thĂšme que j’aborderai en histoire avec mes Ă©lĂšves dĂšs la semaine prochaine ! Cette sĂ©quence porte sur le thĂšme de la RĂ©volution française, et j’ai plein de choses Ă  vous mettre sous la dent 🙂 1 La leçon La leçon pour commencer, se structure en 4 parties Les causes de la RĂ©volution L’annĂ©e 1789 La fin des rois et de l’Ancien RĂ©gime L’hĂ©ritage de la RĂ©volution 2 La frise chronologique La pĂ©riode de la RĂ©volution française Ă©tant par ailleurs trĂšs riche en Ă©vĂ©nements, j’ai Ă©galement conçu une frise chronologique destinĂ©e Ă  aider mes Ă©lĂšves Ă  ne pas se perdre dans la chronologie des annĂ©es 1789 Ă  1792. 3 Le jeu de dominos J’ai fabriquĂ© un jeu de dominos gĂ©ants permettant de rĂ©viser les points forts de la leçon en groupe-classe. En diminuant la taille de ces dominos au moment de l’impression, vous pouvez aussi en faire un jeu de dominos individuel libre Ă  chacun d’utiliser cette ressource comme il le souhaite ! 4 Le tableau Pinterest Comme d’habitude, vous trouverez d’autre part dans le tableau Pinterest ci-dessous des liens que j’ai sĂ©lectionnĂ©s pour vous vers de trĂšs nombreuses ressources qui peuvent venir enrichir la façon dont vous allez traiter ce thĂšme en classe. 5 Le quiz de rĂ©vision J’ai enfin conçu un quiz de rĂ©vision comportant 24 questions QCM/Vrai ou faux, 
 souvent accompagnĂ©es d’illustrations ou de vidĂ©os diverses et variĂ©es dans lesquelles trouver certaines rĂ©ponses ! Mes Ă©lĂšves raffolent de ce genre de quiz qui leur permettent de rĂ©viser de façon ludique tout en vĂ©rifiant leur degrĂ© d’acquisition des connaissances essentielles 🙂 N’hĂ©sitez pas Ă  me faire part de vos remarques, observations et Ă  me signaler d’éventuelles coquilles ! A trĂšs vite 😉 RĂ©flexionssur le suicide - De l'influence des passions suivi des RĂ©flexions sur le suicide (1813) ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française (essai, 1813) Appel aux souverains rĂ©unis Ă  Paris pour en obtenir l’abolition de la traite des nĂšgres (1814) Un mot sur Monsieur le comte de Blacas, ministre de la
Considérations sur les principaux événemen ... Madame de StaĂ«l Considérations sur les principaux événemens de la révolution françoise ouvrage posthume de Mad. la baronne de Staël by Madame de StaĂ«l 0 Ratings 0 Want to read 0 Currently reading 0 Have read Loading... Facebook Twitter Pinterest Embed Considérations sur les principaux événemens de la révolution françoise ouvrage posthume de Mad. la baronne de Staël by Madame de StaĂ«l 0 Ratings 0 Want to read 0 Currently reading 0 Have read Considérations sur les principaux événemens de la révolution françoise Overview View 6 Editions Details Reviews Lists Related Books This edition doesn't have a description yet. Can you add one? Showing 6 featured editions. View all 6 editions? Edition Availability 1 Considérations sur la Révolution française 1983, Tallandier in French - 1ère réédition depuis 1881. 2235014828 9782235014823 zzzz Not in Library Libraries near you WorldCat 2 Considérations sur les principaux événemens de la Révolution françoise 1979, Arno Press in French 0405117426 9780405117428 zzzz Not in Library Libraries near you WorldCat 3 Considérations sur les principaux événemens de la Révolution françoise 1818, Baldwin, Cradock et Joy in French zzzz Not in Library 4 Considérations sur les principaux événemens de la Révolution françoise 1818, Baldwin, Cradock et Joy in French zzzz Not in Library 5 Considérations sur les principaux événemens de la révolution françoise ouvrage posthume de Mad. la baronne de Staël 1818, Chez Baldwin, Cradock, et Joy in French aaaa Not in Library 6 Considérations sur les principaux événemens de la Révolution françoise 1818, Baldwin, Cradock et Joy in French zzzz Not in Library Add another edition? Book Details Edition Notes Thacher, II, p. 88 French Revolution Publisher's advertisements v. 3, [2] p. at end. Classifications Library of Congress DC138 .S7 1818, Thacher FR574 The Physical Object Pagination 3 v. ; ID Numbers Open Library OL3386860M LCCN 2004573865 No community reviews have been submitted for this work.

LarĂ©volution de France est une des grandesĂ©poques de l' ordre social. Ceux qui la considĂšrentcomme un Ă©vĂ©nement accidentel n' ont portĂ© leursregards ni dans le passĂ© ni dans l' avenir. Ils ontpris les acteurs pour la piĂšce ; et, afin desatisfai ‎Histoire · 2013. Global Nav Ouvrir le menu

CONSIDÉRATIONS SUR LES PRINCIPAUX ÉVÈNEMENTS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE PAR MME DE STAËL 1818 Format 17,5 x 11 cm Environ 664 pages Plein veau, titre or Bon Ă©tat. RĂ©fĂ©rence 7740 Prochaine mise Ă  jour vendredi 26 juillet Ă  13H30 Next update on July 26th at 13h30 NĂ€chste Aktualisierung, den 26. July um POUR TOUT ACHAT, PAIEMENT EN PLUSIEURS CHÈQUES POSSIBLE 06 07 75 74 63 FRAIS DE PORT Les frais de port ne sont calculĂ©s qu'une seule fois par commande pour un ou plusieurs objets, les envois sont tous recommandĂ©s, car c'est le seul moyen d'avoir une preuve de l'envoi et de la rĂ©ception. Pour les colis dont la valeur ne peut ĂȘtre assurĂ©e par la Poste, les envois sont confiĂ©s Ă  la sociĂ©tĂ© DHL avec valeur rĂ©elle assurĂ©e, le service est de qualitĂ© mais le coĂ»t est plus Ă©levĂ©. DROIT DE RETOUR Les objets peuvent ĂȘtre retournĂ©s dans un dĂ©lai de 8 jours aprĂšs leur rĂ©ception. Il faut les retourner en recommandĂ© aux frais de l'expĂ©diteur, dans leur emballage d'origine, et dans leur Ă©tat d'origine, AUTHENTICITÉ La sĂ©lection des objets proposĂ©s sur ce site me permet de garantir l'authenticitĂ© de chacune des piĂšces qui y sont dĂ©crites, tous les objets proposĂ©s sont garantis d'Ă©poque et authentiques, sauf avis contraire ou restriction dans la description. Un certificat d'authenticitĂ© de l'objet reprenant la description publiĂ©e sur le site, l'Ă©poque, le prix de vente, accompagnĂ© d'une ou plusieurs photographies en couleurs est communiquĂ© automatiquement pour tout objet dont le prix est supĂ©rieur Ă  130 euros. En dessous de ce prix chaque certificat est facturĂ© 5 euros. Seuls les objets vendus par mes soins font l'objet d'un certificat d'authenticitĂ©, je ne fais aucun rapport d'expertise pour les objets vendus par des tiers confrĂšres ou collectionneurs. Votre produit a bien Ă©tĂ© ajoutĂ© Ă  votre panier. Bertrand MALVAUX - 22 rue CrĂ©billon, 44000 Nantes - FRANCE - TĂ©l. 33 02 40 733 600 — BERTRAND MALVAUX - ÉDITIONS DU CANONNIER SARL au capital de EUROS RCS NANTES B 442 295 077 - N° INTRACOMMUNAUTAIRE CEE FR 30 442 295 077 Conditions de vente 2022-08-01T104811Z c1eb04a7d084155b819daf5138b71f7deec50289 Now 2022-08-23 030802
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LesConsidĂ©rations sur la RĂ©volution française peuvent ĂȘtre lues au prisme du droit constitutionnel, comme l’analyse des diffĂ©rentes constitutions françaises, de l’Ancien RĂ©gime Ă  la Charte de 1814 et Ă  l’Acte additionnel de 1815. Cette interprĂ©tation de l’histoire constitutionnelle se fait Ă  l’aune de la constitution anglaise, dont StaĂ«l entend dĂ©montrer la

C'est en faisant de la politique qu'on devient citoyen, en formulant et en Ă©laborant les lois que l'on pense souhaitables, justes, nĂ©cessaires. »Les termes de “nation”, “nationalitĂ©â€ et, dans une moindre mesure, de citoyennetĂ© » hantent le dĂ©bat politique ces derniĂšres annĂ©es. Les conceptualisations du XIXe siĂšcle l'incontournable Renan semblent ĂȘtre les plus sollicitĂ©es. Pourtant, la RĂ©volution française ne porte-t-elle pas des conceptions originales en la matiĂšre ?Sophie Wahnich Il faut bien entendre que la notion de nationalitĂ© n'existait pas au cƓur de la RĂ©volution française. Ni le mot nationalitĂ©, ni le mot citoyennetĂ© n’étaient employĂ©s Ă  l’époque. Les hommes et les femmes utilisaient une sĂ©rie d’expressions telles que le droit du citoyen », parfois les droits de citoyen français », la qualitĂ© » ou encore le titre » de français », le titre de citoyen », etc. Or ce mot de citoyen » effaça de fait les distinctions entre l’appartenance lĂ©gale Ă  la nation, l'engagement patriotique et l’exercice des droits politiques, et ce, dĂšs 1789, avant mĂȘme qu'il n'y ait une vĂ©ritable constitution. Il s’agissait alors avant tout de passer de l’état de sujet Ă  l’état de citoyen et cette transmutation formidable concernait l’ensemble des personnes participant Ă  l’évĂ©nement rĂ©volutionnaire. Devenir citoyen français ce n’était pas devenir "naturel" mais ĂȘtre inclus de fait dans le peuple souverain français qui se dĂ©finissait lui-mĂȘme comme tel. Était alors citoyen celui qui voulait vivre sous les lois Ă©laborĂ©es par l'AssemblĂ©e nationale constituante et qui adhĂ©rait aux principes qui doivent rĂ©gir ces lois, la DĂ©claration des Droits de l'homme et du citoyen. Cette dĂ©finition trĂšs pragmatique Ă©tait nouĂ©e Ă  la position adoptĂ©e dans l'Ă©vĂ©nement devenir rĂ©volutionnaire et ainsi ĂȘtre inclus comme patriote et de fait citoyen français, ou devenir contre-rĂ©volutionnaire et se dĂ©clarer "hors le souverain peuple" de fait, comme les nobles Ă©migrĂ©s. Cette association inextricable des notions de citoyen, patriote et national signe en tant que tel un moment rĂ©volutionnaire car ce qui est alors affirmĂ©, c’est une conception de la nation qui est sans rĂ©fĂ©rence Ă  l’idĂ©e de race ou d’ethnie, de souche » pour prendre un vocabulaire actuel. Une telle nation est fondĂ©e sur le seul contrat de souverainetĂ© libĂ©rale obĂ©ir Ă  des lois qu’on s’est soi-mĂȘme donnĂ©es et qui rĂ©pondent des principes de la dĂ©claration des droits. L’adhĂ©sion Ă  ces droits est celle de la raison sensible, un lien rationnel et affectif indissociable. C’est ce lien qui fait le patriote capable de dĂ©fendre constamment sur la place publique ces principes. On comprend que la seule contrainte Ă  cette dĂ©finition de l’identitĂ© politique est une contrainte de lieu et d’opinion, d’adhĂ©sion, pas une contrainte de sang ou de nationalitĂ© mĂȘme juridique, pas une contrainte d’acculturation longue non plus, car cette adhĂ©sion peut ĂȘtre immĂ©diate quelle que soit son histoire personnelle, ou refusĂ©e durablement mĂȘme si on passait beaucoup de temps sur le place pour l'Ă©tranger dans la citoyennetĂ© telle que pensĂ©e par les rĂ©volutionnaires ?S. W. Cette citoyennetĂ© en acte ouvre toutes sortes de possibilitĂ©s d’inclusion dans la citĂ© de fait pour les Ă©trangers entre 1789 et 1789, les Ă©trangers prĂ©sents sur le territoire de la France participent aux Ă©vĂ©nements rĂ©volutionnaires dĂšs la convocation des États gĂ©nĂ©raux car tout homme de 25 ans inscrit au rĂŽle des impositions est appelĂ© Ă  voter. Or il n’est pas utile de disposer d’une lettre de naturalitĂ© pour ĂȘtre assujetti Ă  la taille qui est un impĂŽt sur les personnes et qui donne le droit de vote. TrĂšs vite, les Ă©trangers fondent des sociĂ©tĂ©s fraternelles spĂ©cifiques liĂ©es Ă  l'usage de langues Ă©trangĂšres, ou participent Ă  des sociĂ©tĂ©s fraternelles existantes quand ils parlent français. Ils discutent ainsi l'Ă©laboration de la loi et envoient des pĂ©titions Ă  l'AssemblĂ©e nationale. Ils participent activement Ă  la fĂȘte de la FĂ©dĂ©ration, crĂ©ent des lĂ©gions Ă©trangĂšres pour aller se battre pour les idĂ©aux rĂ©volutionnaires, se rĂ©fugient en France quand ils sont persĂ©cutĂ©s chez eux au nom de leur idĂ©al et l'on voit apparaĂźtre ainsi des "patriotes Ă©trangers". Il y eut bien ainsi pendant la pĂ©riode rĂ©volutionnaire une citoyennetĂ© de fait sans nationalitĂ©. Puis des rĂšgles juridiques viennent produire des obstacles Ă  la possibilitĂ© d’ĂȘtre un citoyen comme un autre puisqu’on met en place des rĂšgles prĂ©cises pour devenir français et dĂ©clarer ce que veut dire ĂȘtre citoyen. Les 30 avril - 2 mai 1790, le dĂ©cret Target est votĂ© par l’AssemblĂ©e nationale. Il dĂ©cide que les Ă©trangers Ă©tablis en France seront rĂ©putĂ©s Français et admis, en prĂȘtant le serment civique, Ă  l’exercice des droits de citoyen actif aprĂšs cinq ans de domicile continu dans le royaume, s’ils ont, en outre, ou acquis des immeubles ou Ă©pousĂ© une Française, ou formĂ© un Ă©tablissement de commerce ou reçu dans quelque ville des lettres de bourgeoisie ». Les constituants tentent ainsi de rĂ©gler d'une maniĂšre pragmatique la situation des dĂ©partements des frontiĂšres et des villes maritimes [...] remplis d’hommes nĂ©s en pays Ă©tranger, mariĂ©s, propriĂ©taires depuis trĂšs longtemps, ou possesseurs d’établissements de commerce ; ils ont occupĂ© des fonctions civiles, les uns ont Ă©tĂ© officiers dans les anciennes municipalitĂ©s ; les autres sont officiers de la Garde nationale ; tous ont prĂȘtĂ© le serment civique ; ils forment dans beaucoup de villes le huitiĂšme, le septiĂšme, le sixiĂšme de la population ce sont des amis de plus que vous acquerrez Ă  une constitution qui voudrait rendre tous les hommes heureux ». Cette inclusion ressemble Ă  ce que SiĂ©yĂšs appelle l'hospitalitĂ©, une inclusion dans la citĂ© par son inscription sociale et politique locale. Ou il faut renoncer Ă  croire aux progrĂšs de l'esprit humain, ou il faut espĂ©rer qu'il deviendra trĂšs aisĂ© Ă  un Ă©tranger connu de se faire adopter dans une commune française. Cette adoption prouvera le domicile. Elle remplacera les lettres de naturalisation, et vaudra mieux qu'elles. Une fois adoptĂ© dans une commune on sera citoyen français, et si l'on veut Ă©tablir domicile dans une autre citĂ©, la nouvelle adoption ne sera qu'une simple formalitĂ© ».En fait le dĂ©cret Target passe dans la Constitution de 1791 additionnĂ© du serment civique qui permet de dĂ©clarer l’amour des lois et leur respect. L’article 4 du titre II de la Constitution du 3 septembre 1791 permet au pouvoir lĂ©gislatif d’accorder Ă©galement des naturalisations exceptionnelles il pourra pour des considĂ©rations importantes, donner Ă  un Ă©tranger un acte de Naturalisation, sans autre condition que de fixer son domicile en France et d’y prĂȘter le serment civique ». Moins d’un an plus tard, le 24 aoĂ»t 1792, Marie-Joseph ChĂ©nier, se prĂ©sente Ă  la barre de l’AssemblĂ©e, Ă  la tĂȘte de plusieurs citoyens de Paris, pour proposer l’adoption de tous ceux qui dans les diverses contrĂ©es du monde, ont mĂ»ri la raison humaine et prĂ©parĂ© les voies de la libertĂ©. »Le 26 aoĂ»t 1792, on invente une citoyennetĂ© d'honneur et l’on dĂ©clare dĂ©fĂ©rer le titre de citoyen français au docteur Joseph Priestley, Ă  Thomas Payne, Ă  JĂ©rĂ©mie Bentham, Ă  William Wilberforce, Ă  Thomas Clarkson, Ă  Jacques Mackintosh, Ă  David Williams, Ă  N. Gorani, Ă  Anacharsis Cloots, Ă  Corneille Pauw, Ă  Joachim-Henry Campe, Ă  N. Pestalozzi, Ă  Georges Washington, Ă  Jean Hamilton, Ă  N. Madison, Ă  H. Klopstock, et Ă  ThadĂ©e ne prendra effet que si ces hommes viennent prendre domicile effectif dans le pays qui les a faits citoyens. Ce fut le cas pour deux d’entre eux, Thomas Payne et Anacharsis Cloots, qui sont d’ailleurs Ă©lus membres de la Convention. Enfin, en 1793, la Constitution est trĂšs ouverte aux Ă©trangers puisqu’elle dĂ©clare dans son article 4 Tout homme nĂ© et domiciliĂ© en France, ĂągĂ© de vingt et un ans accomplis; Tout Ă©tranger ĂągĂ© de vingt et un ans accomplis, qui, domiciliĂ© en France depuis une annĂ©e - Y vit de son travail - Ou acquiert une propriĂ©tĂ© - Ou Ă©pouse une Française - Ou adopte un enfant - Ou nourrit un vieillard ; - Tout Ă©tranger enfin, qui sera jugĂ© par le Corps lĂ©gislatif avoir bien mĂ©ritĂ© de l'humanitĂ© - Est admis Ă  l'exercice des Droits de citoyen français. » Cependant dans le contexte de guerre les Ă©trangers vont devenirs suspects et devront faire la preuve de leur patriotisme sinon ils seront soit exilĂ©s soit emprisonnĂ©s. On renonce Ă©galement Ă  choisir des reprĂ©sentants et des fonctionnaires dans l’universalitĂ© du genre humain et se met en place la nĂ©cessitĂ© d’ĂȘtre un national » pour prĂ©tendre Ă  ces semble-t-il, la percĂ©e Ă©lectorale du Front national et la dissĂ©mination de ses idĂ©es dans le paysage politique qui a motivĂ© votre vaste entreprise de thĂšse. La réédition de l'ouvrage* qui en est issu s'inscrit dans un contexte non moins lourd de Front national fort et en voie de banalisation, de dĂ©bat sur l'identitĂ© nationale organisĂ© par un ancien socialiste, de "croisade" Cl. GuĂ©ant, de ministres condamnĂ©s pour propos racistes, de traque des sans-papiers, de xĂ©nophobie ordinaire, etc. On le sait, vous ĂȘtes partisane, Ă  la suite de Nicole Loraux notamment, d'un usage de l'anachronisme en histoire. Aussi, face Ă  ce prĂ©sent oĂč la question de l'Ă©tranger est si omniprĂ©sente, on aimerait savoir ce que, selon vous, ce dĂ©tour par la RĂ©volution française permet d'envisager. Autrement dit, pour paraphraser votre postface et Nicole Loraux, de quelles questions et de nouvelles maniĂšres de les envisager ce passĂ© nous leste-t-il ?S. W. Ce passĂ© nous permet d’envisager la citoyennetĂ© et le patriotisme comme rapport immĂ©diat Ă  la loi que l’on souhaite se donner. De ce fait c’est en faisant de la politique qu’on devient citoyen, en formulant et en Ă©laborant les lois que l’on pense souhaitables, justes, nĂ©cessaires. On est loin d’une rĂ©duction de la citoyennetĂ© au droit de vote et de la confiscation de la sphĂšre d’élaboration des lois par des professionnels de la politique. Enfin savoir que les Ă©trangers ont spontanĂ©ment jouĂ© un rĂŽle dans la RĂ©volution de 1789-1790, qu’ils ont Ă©tĂ© conviĂ©s Ă  la fabrique de la loi, Ă  la fĂ©dĂ©ration de 1790, permet de penser la RĂ©volution française non comme Ă©vĂ©nement particulier nouĂ© Ă  un lieu, mais comme Ă©vĂ©nement de la raison qui donne naissance Ă  un peuple politique et qui Ă  ce titre est un Ă©vĂ©nement singulier Ă  valeur d'universel. De ce fait la conception de la citoyennetĂ© rĂ©volutionnaire n’est pas culturaliste du tout. C’est l’usage de la raison qui fait le citoyen et la culture n’est pas un obstacle. La libertĂ© de conscience, libertĂ© d’opinion mĂȘme religieuse, la culture comme rĂšgne des opinions libres, conduit au respect des religions diffĂ©rentes pourvu qu’elles acceptent de reconnaĂźtre les principes de la dĂ©claration des droits et donc la libertĂ© religieuse et la possible articulation de croyances religieuses et de pratiques politiques rĂ©volutionnaires. Des religieux qui refusent cette articulation se comportent comme des Ă©trangers politiques et sont rejetĂ©s hors de la citĂ©. Ainsi le 30 mai 1790 les Ă©lecteurs du Morbihan dĂ©signent–ils Ă  la vindicte populaire les nobles et les prĂȘtres qui divisent la communautĂ© Malheur Ă  ces perturbateurs, Ă  ces lĂąches transfuges de la cause commune, qui ne voyant que l’erreur au delĂ  de leurs opinions individuelles attisant partout le feu de la discorde avilissent la religion qu’ils professent et dĂ©shonorent le caractĂšre auguste dont ils furent revĂȘtus. »Ainsi la RĂ©volution française permet de renouer avec l’imaginaire d’une Ă©galisation des citoyens qu’ils soient d’origine française ou Ă©trangĂšre mĂȘme en dehors de l’espace europĂ©en, l’imaginaire d’une citoyennetĂ© sans nationalitĂ©, un imaginaire oĂč les Ă©carts culturels sont des caractĂ©ristiques des individus libres, libres mĂȘme Ă  l’égard de leur chefs spirituels si ces derniers ne respectent pas les principes de cette libertĂ©. Cela permettrait de cesser de culpabiliser des individus au nom de leur inadĂ©quation identitaire ou subjective. Le combat pour cette libertĂ© pourrait redevenir celui d’une politisation, non celui d’une inculcation de valeurs dites nationales. Ces derniĂšres sont mobilisĂ©es aujourd’hui non pour inventer les modes d’inclusion citoyens mais des frontiĂšres qui auraient dĂ» rester labiles. Car c’est dans la porositĂ© des situations que la libertĂ© dĂ©mocratique ou rĂ©publicaine peut devenir un objet d’adhĂ©sion de la raison sensible de chacun, et non dans l’épreuve de passage. AdhĂ©rer par force Ă  une langue, Ă  des maniĂšres d’agir, Ă  des discours, c’est fabriquer des citoyens tartuffe et finalement redoubler la xĂ©nophobie qui s’installe comme effet de ce faux semblant rĂ©alisĂ© par Guillaume Quashie-Vauclin Sophie Wahnich est historienne, directrice de recherche au CNRS laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales* L'impossible citoyen. L'Ă©tranger dans le discours de la RĂ©volution française, Albin Michel. 3zCoLP. 460 454 296 79 361 231 376 274 484

considérations sur les principaux événements de la révolution française