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Le faux en Ă©criture publique est constitutif dâun crime pour lequel le dĂ©cideur public peut ĂȘtre renvoyĂ© devant une cour dâ rĂ©alisĂ©e par Philippe Bluteau, avocat Ă la Cour, "Le Courrier des maires", n°249, septembre 2011Lâarticle 441-1 du Code pĂ©nal dĂ©finit le faux comme toute altĂ©ration frauduleuse de la vĂ©ritĂ©, de nature Ă causer un prĂ©judice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un Ă©crit ou tout autre support dâexpression de la pensĂ©e qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet dâĂ©tablir la preuve dâun droit ou dâun fait ayant des consĂ©quences juridiques ».Mais le Code pĂ©nal institue plusieurs infractions distinctes, selon le support et lâauteur du faux. Ainsi, il rĂ©serve un cas particulier au faux commis dans une Ă©criture publique ou authentique 1er Ă©lĂ©ment aggravant, par une personne dĂ©positaire de lâautoritĂ© publique ou chargĂ©e dâune mission de service public agissant dans lâexercice de ses fonctions ou de sa mission 2e Ă©lĂ©ment aggravant. Dans ce cas, les peines sont portĂ©es Ă quinze ans de rĂ©clusion criminelle et Ă 225 000 euros dâamende, entraĂźnant la compĂ©tence de la cour dâassises pour juger de tels faits art. 441-4, 3e al..1. Les personnes poursuiviesLâarticle 441-4, alinĂ©a 3, vise toute personne dĂ©positaire de lâautoritĂ© publique ou chargĂ©e dâune mission de service public au sein des collectivitĂ©s territoriales peuvent ainsi ĂȘtre concernĂ©s le maire ou le prĂ©sident et tout Ă©lu disposant dâune dĂ©lĂ©gation de fonction, ainsi que lâensemble des agents. Si la personne poursuivie est un simple » conseiller municipal, gĂ©nĂ©ral ou rĂ©gional dĂ©pourvu de dĂ©lĂ©gation, le faux en Ă©criture publique restera punissable, mais sur le fondement de lâarticle 441-4, 1er alinĂ©a, qui prĂ©voit des peines lĂ©gĂšrement moins graves dix ans dâemprisonnement et 150 000 ⏠dâ Les faits rĂ©prĂ©hensiblesLe faux est tout dâabord dĂ©fini comme une altĂ©ration frauduleuse de la vĂ©ritĂ© », ce qui peut recouvrir Ă la fois la crĂ©ation ex nihilo dâun faux document et la modification dâun document existant. Dans ce cas, le faux peut ĂȘtre puni mĂȘme si lâĂ©noncĂ© quâil renferme est conforme Ă la vĂ©ritĂ© ainsi de la rĂ©alisation dâun faux contrat, conforme Ă lâoriginal, mais vouĂ© Ă se substituer Ă un contrat perdu Cass. crim., 3 juin 2004. Enfin le faux pourra prendre la forme dâune inscription, dans un document rĂ©gulier dans sa forme, dâun mensonge au fond, portant, par exemple, sur la prĂ©sence de tel ou tel Ă©lu lors dâune lâaltĂ©ration doit ĂȘtre de nature Ă causer un prĂ©judice, mais ce dernier est largement entendu le juge a considĂ©rĂ© que le prĂ©judice auquel peut donner lieu un faux dans un acte authentique rĂ©sulte nĂ©cessairement de lâatteinte portĂ©e Ă la foi publique et Ă lâordre social par une falsification de cette nature » Cass. crim., 24 mai 2000. Lâatteinte peut Ă©galement avoir Ă©tĂ© portĂ©e aux intĂ©rĂȘts de la sociĂ©tĂ© » Cass. crim., 22 oct. 2003 ou, dĂšs lors que lâacte a une portĂ©e Ă©lectorale, Ă la sincĂ©ritĂ© du scrutin » Cass. crim., 2 octobre 2001.Enfin, le faux doit porter sur un document ayant pour objet ou pouvant avoir pour effet dâĂ©tablir la preuve dâun droit ou dâun fait ayant des consĂ©quences juridiques. Cette condition sera par nature trĂšs souvent rĂ©unie dans le cas dâune Ă©criture au support du crime, la qualitĂ© dâ Ă©criture publique » a Ă©tĂ© reconnue Ă un extrait des dĂ©libĂ©rations dâun conseil municipal car il sâagit dâun acte par lequel le maire, sous la foi de sa signature, atteste que tel jour, le conseil municipal sâest rĂ©uni et a pris telle dĂ©cision engageant la commune » Cass. crim., 13 avril 2005.De mĂȘme constitue le faux en Ă©criture publique le fait de faire supprimer et remplacer des mentions dans le registre de la mairie, destinĂ© Ă lâinscription par ordre de date des arrĂȘtĂ©s, actes de publication et de notification » Cass. crim., 18 oct. 2000 et le fait de remplacer une somme par une autre dans le compte rendu manuscrit de la sĂ©ance du conseil municipal Cass. crim., 30 avril 2003. Mais le faux en Ă©criture publique peut Ă©galement porter sur un arrĂȘtĂ© de nomination, dĂšs lors que le maire a conscience du caractĂšre fictif de lâemploi Cass. crim., 20 juin 2002 ou sur des factures de sociĂ©tĂ©s privĂ©es dĂšs lors que, visĂ©es et signĂ©es par un chef de service de conseil gĂ©nĂ©ral, elles avaient acquis la qualitĂ© de piĂšces comptables » dans cette affaire, lâagent public avait sollicitĂ© lâĂ©mission de factures ne correspondant Ă aucun service fait pour la collectivitĂ©, afin de solder ses propres dettes auprĂšs des sociĂ©tĂ©s Ă©mettrices Cass. crim., 5 oct. 2004.